Subvention exceptionnelle de Paris au Samu social / Solidarite
Paris.
Communiqué de la mairie de Paris : "La situation des sans abri à Paris et en Ile-de-France est aujourd'hui insupportable. L'Etat, qui a l'obligation légale d'accueillir inconditionnellement toute personne sans solution d'hébergement, s'est rendu responsable de cette crise en réduisant considérablement le budget du Samu Social et en décidant la suppression de 5000 nuitées hôtelières par jour dédiées aux familles sans-abri en Ile-de-France. Depuis cette décision, intervenue il y a quelques semaines, plusieurs centaines de familles se retrouvent ainsi à la rue, sans aucune solution d'accueil. Un grand nombre d'entre elles ont même dû se réfugier dans les services d'urgence des hôpitaux parisiens qui sont aujourd'hui saturés.
Le gouvernement, en dépit de cette situation dramatique qu'il a directement créée, refuse de rétablir les crédits nécessaires au bon fonctionnement du Samu Social. Mercredi 20 juillet 2011, le secrétaire d'Etat en charge du logement a annoncé que l'Etat n'offrirait des possibilités d'accueil en logement aux familles mises à la rue qu'à la fin de l'année.
Cette attitude irresponsable et cynique met en danger des femmes, des hommes et des enfants en situation de grande précarité avec le risque de reconstitution de campements indignes. Le gouvernement est le seul responsable de cette crise, car l'hébergement d'urgence relève strictement de sa compétence.
Face à l'immobilisme de l'Etat, pour tenter d'endiguer cette crise humanitaire, j'ai décidé d'allouer au Samu Social une subvention exceptionnelle permettant de financer la mise à l'abri humanitaire immédiate de la centaine de familles réfugiées dans les services d'urgence des hôpitaux. Ce dispositif s'étendra sur deux mois, le temps que la solution pérenne annoncée par M. Apparu soit effectivement mise en oeuvre, et nous serons très vigilants sur le respect de cet engagement.
C'est avec beaucoup de gravité que nous avons été amenés à prendre ces dispositions d'urgence. La Ville de Paris ne devrait pas avoir à se substituer à l'Etat. Mais il est du devoir de notre collectivité de répondre à ces situations humaines tragiques, et de venir en aide à ces familles abandonnées. Cette solution ne pouvant qu'être provisoire, je demande une nouvelle fois, avec solennité, au gouvernement de rétablir immédiatement les crédits nécessaires au bon fonctionnement du Samu Social. Il y a urgence."
Paris, 75