Sans-abri : fin de la période hivernale / Solidarite

Fin de la période hivernale : l'Etat doit assurer une continuité dans
l'accueil des personnes sans abri.

En cette fin de période hivernale, pour ne pas remettre les personnes sans abri à la rue, la Ville de Paris demande au Gouvernement :
- de pérenniser les 500 places d'hébergement qui doivent fermer d'ici l'été, ou de les compenser par l'ouverture d'autres places à Paris et en Île-de-
France ;
- d'augmenter le nombre de places en centres d'accueil des demandeurs d'asile (CADA) en région parisienne, car 3000 personnes sont en attente d'un hébergement dans ce dispositif national géré par l'Etat. Ces mesures d'urgence demandées par les associations de solidarité sont
indispensables face à la crise et à la saturation des centres d'hébergement
franciliens.

Bien que la prise en charge des personnes sans abri relève de la compétence de l'Etat, la Ville de Paris a mobilisé des moyens considérables cet hiver, en mettant à disposition 507 places, soit plus d'un tiers des places temporaires ouvertes à Paris, et en engageant près de 450.000 euros.

Le plan hiver, géré par le Préfecture de Paris, ne parvient plus à fonctionner sans la contribution de la Ville. Alors que les gymnases devraient n'ouvrir qu'en cas d'urgence, ils deviennent la variable d'ajustement d'une offre de places d'hébergement déficitaire en hiver comme le reste de l'année.

Cet hiver, afin d'assurer la mise à l'abri du plus grand nombre de personnes, la Ville de Paris :

- a mobilisé cinq gymnases en alternance entre le 11 décembre et le 16 mars (des personnels volontaires du centre d'action sociale de la Ville de Paris (CASVP) et des Parisiens bénévoles y assuraient l'accueil), ainsi que des salles dans les mairies des 1er, 3e et 4e arrondissements les nuits les plus froides ;

- a ouvert des centres d'hébergement provisoires : rue Bertillon (15e), rue Bleue (9e), rue Oscar-Roty (15e), rue du faubourg Saint-Denis dans les locaux de l'ancien hôpital Saint-Lazare (10ème) ; certains d'entre eux ont permis l'accueil de publics qui n'ont pas accès à l'offre d'hébergement gérée par le 115, notamment les exilés du 10e arrondissement ;

- a étendu les plages d'accueil, en ouvrant le soir, des deux lieux
d'accueil de jour gérés par la Ville.